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principes de base de l’éducation canine

 

Hiérarchiser son chien, c’est avant tout lui apporter quelque chose d’incontournable.

Entre chiens, c’est toujours celui qui a le tempérament le plus dominant qui se retrouve à la place de chef. Entre un chien et son maître, la relation peut être faussée dés lors que l’animal se retrouve involontairement à la place de chef. Le chien ne comprendra pas, le cas échéant, qu’il ne puisse pas avoir toutes les prérogatives du chef de meute (certaines étant prises par le ou les maîtres) et il en découlera des problèmes comportementaux.

Tout pour le chien a une valeur hiérarchique, c’est à dire une mesure de sa place sociale : manger, se coucher, demander de l’attention, s’allier avec une personne sont des actes sociaux qui ont une valeur hiérarchique.

La hiérarchie du chien est dirigée par un mâle dominant (système patriarcal). La hiérarchie réduit les conflits puisque chacun connaît sa place.
Si le chien est devenu dominant, c’est avec l’accord inconscient du groupe familial ; c’est donc un problème du système.

C’est généralement à la puberté et à l’âge adulte, entre 6 mois et 2 ans, que la remise en question de l’autorité des propriétaires est la plus évidente, même si les racines du problème sont ancrées dans le développement du chiot.
Les situations de conflit déclencheurs sont souvent liès à l’alimentation, le sexe ou la maîtrise de l’espace (le lit ou un fauteuil, par exemple).

 

Que doit faire le propriétaire ?

Il doit interdire au chien l’accès aux privilèges des dominants et il doit se comporter lui-même comme un super-dominant en « parlant chien » sans aucune incohérence. Certains chiens demanderont, de la part de leur maître plus de signes de dominance que d’autres, à vous de le voir ou d’être aidé par une tierce personne.

Le chien ne comprend que peu de mots, c’est à vous de faire l’effort de « communiquer chien » et non à votre chien de comprendre des réactions et des sentiments humains, ce qu’il est d’ailleurs incapable de faire.

Votre chien réagit fortement au langage du corps : ton, mimiques, mouvement du corps, diamètre de vos pupilles, . . .

Votre chien ne percevra pas de longs blablas. NE JAMAIS ALLONGER LES ORDRES. Plus l’ordre est court, plus vite le chien assimilera cet ordre.

Pour se montrer dominant : ne jamais hésiter (risque d’être mal interprété), élargir les épaules (se faire plus grand, plus imposant), se porter légèrement en avant (de façon à être au-dessus

 

 

La récompense

 

Elle doit être :
– Systématique au début pour le conditionnement à la récompense.

·       Donnée immédiatement après l’acte demandé. Si vous voulez récompenser votre chien et que vous mettez deux secondes pour le faire, vous risquez de le récompenser pour un autre comportement non désiré que le chiot aurait eu le temps d’adopter. Comme par exemple les poils du dos hérissés lors du passage d’un autre chien.

Elle peut prendre plusieurs formes :
Caresses, joie, câlins, friandises, jeux. Mais elle doit être exceptionnelle cette récompense. Si vous lui donnez par exemple des croquettes déshydratées pour son repas et comme récompense ! Pourquoi voulez-vous qu’il prenne cela comme récompense étant donné qu’il en reçoit sans rien faire.

 

 

La punition 

Elle doit être :
– Simultanée et immédiate à la faute. Si vous voulez punir votre chien et que vous mettez deux secondes pour le faire, vous risquez de le punir pour un autre comportement désiré que le chiot ait eu le temps d’adopter. Comme par exemple en rentrant à la maison vous vous apercevez d’éventuels dégâts, vous punissez le chien alors qu’il est en train de vous faire la fête.

·       Systématique, pour bien faire comprendre que c’est cette fois ci et cela sera toujours comme ça les prochaines fois.

·       Désagréable, significative et proportionnée à la faute. Une punition est quelque chose de négatif pour le chien et proportionner au type de comportement non désiré. Exemple le chien ne se met pas correctement à l’assis, un NON suffit suivi d’une aide avec la main pour le positionner correctement.

 

 

Elle peut être :
– Directe : prendre le chiot par la peau du cou et associer à un NON ferme. Cela doit être bref sur moins d’une seconde.

·       Dérivée : placer des pièges et le chien se puni lui-même. Imaginer des astuces qui ne fond pas de mal au chien comme enduire le papier peint d’une laque et saupoudrer de pili-pili dans le cas d’un chien détapisseur.

·       A distance : jet d’eau, jet d’objet sans danger et de préférence sonore. En aucun cas le chien doit deviner que c’est vous qui avez déclenché ce processus. Exemple le chien abois sur le voisin, vous actionnez le pistolet à eau à l’insu du chien et vous ne vous occupez pas de l’étonnement du chien par un comportement absent de votre part.

·       La punition peut-être négative. Le chien, par exemple, ne veut pas vous donner le jouet, punition négative, vous le plantez là et vous allez vous occuper d’autre chose. Le chien s’auto puni !
Frapper un chien est une punition typiquement humaine, si malgré tout la « claque » doit partir, elle peut être donnée avec la main car le chien fera très bien la différence entre celle qui caresse et celle qui corrige à bon escient évidemment ! (A éviter le plus souvent possible. Il est préférable de punir par l’autorité d’un NON, par un artifice à distance ou la punition négative).

 

Le rappel

Les bons réflexes

·       Ne jamais hésiter à lâcher le chiot dès les premiers jours de son arrivée, ceci bien évidemment dans un endroit sans danger ! Il a un réel besoin d’exploration de son monde intérieur, son chez lui.

·       Profiter de ses retours naturels pour lui faire comprendre l’ordre. Méthode douce. L’ordre à donner est VIENS.

·       Utiliser la récompenses. Le chien ne fonctionne pas pour vos beaux yeux, mais bien pour une récompense qui peut être de la voix, de la main, par la friandise, par le jeu.

·       Adopter la posture d’appel, accroupi, bras écartés, et taper dans les mains pour l’encourager. Cela incite le contact et donne l’envie de venir vers le maître sans être distrait de tout autre chose.

·       Dès le retour récompenser le chiot et l’envoyer à nouveau jouer (balle ou ordre). Venir à son maître doit être considéré comme étant une récompense. Le fait de le renvoyer jouer, ce que l’on appel de faux rappels, le chien sait que le retour auprès de vous n’est pas forcément la fin du jeu.

·       Toujours partir en sens inverse de l’appel s’il ne revient pas de suite et beaucoup l’encourager. Si l’on va dans le sens du chien, il pensera qu’il est toujours dans la bonne direction, allez dans le sens opposé de la direction du chien avec un appel de la voix, nom du chien plus VIENS. S’il vous dépasse, recommencez immédiatement en allant dans le sens opposé du chien avec un appel de la voix, nom du chien plus VIENS. Et ainsi de suite pour avoir finalement le chien au pied.

·       Toujours le félicité au retour même s’il a mis du temps à revenir. Le chien comprendra que le retour est toujours quelque chose de bénéfique. Caresses, friandises, jeu…

·       Augmenter la difficulté du retour progressivement (distance, période de jeux avec ses congénères, enfants), on commence par un environnement pauvre en distractions et par une petite distance de 2-3 m, pour arriver progressivement à 10-15 m, et on recommence par une courte distance avec une distraction supplémentaire comme un autre chien dans les environs ou un enfant, pour arriver à le faire dans un parc.

Les interdits

·       Gronder un chiot lors du retour, même s’il vous a fait sortir de vos gonds. Rester calme et gai ! Le retour près de son maître doit être quelque chose qu’il apprécie.

·       Associer le rappel systématiquement à la fin de la ballade ou la mise de la laisse (Faites des faux rappels, rappeler le chien et renvoyez-le jouer plusieurs fois de suite. Il ne considèrera pas le rappel comme étant la fin de la promenade, la fin du jeu).

·       S’égosiller sur le chiot ou être trop présent de la voix. Garder une voix autoritaire, juste et ferme pour les ordres uniquement. Crier n’est pas du langage du chien.

·       Courir derrière lui pour l’attraper ou simplement par jeu (attention aux enfants qui ont tendance à le faire facilement), le chien pourrait comprendre que vous participez au jeu du cour après moi que je t’attrape. Comportement non désiré mais conditionner par le maître.

 

 

 

Le jeu

 

Les bons réflexes

·       Laisser le chiot en contact et jouer avec d’autres chiens dès le départ. (il considéra que la race canine est une race amie)

·       Lui apprendre à contrôler ses mâchoires, au cas ou il mordille associer à un NON en le soulevant légèrement par la peau du cou, le reposer et cesser le jeu. (Le chiot doit comprendre la limite entre le jeu et l’agression).

·       S’il insiste glisser votre pouce dans la gueule du chiot, en tirant la lèvre sur ses dents au moment ou il serre appuyer la lèvre avec votre pouce et associer un NON ferme.

·       Appliquer cette attitude de la part de tous les membres de la famille. Uniformisez la réglementation de l’éducation du chien par un comportement identique à tous les membres de la famille. Un chien demande à avoir une réglementation identique par tous et ce tous les jours sous peine d’avoir des comportements non désirés.

 

Les interdits

·       Laisser le chiot mordiller trop fortement, c’est un chiot mais il doit apprendre. Il doit être maître de sa mâchoire pour être sociable avec vous et ses congénères.

·       Pratiquer les jeux de traction. Cela développe des troubles de comportements. Ne donne pas au rapporte par exemple.

·       Accepter les tiraillements de vos habits. Il cherche par tous les moyens à attirer votre attention sur lui pour le jeu. Ce n’est pas lui qui décide mais bien vous.

·       Favoriser votre soumission, ne jamais vous placer sous le chiot, pas de pattes sur les genoux, les avants- bras, les mains ou les épaules. Votre position hiérarchique doit être établie dès le début et respectée

 

La marche en laisse

Les bons réflexes

·       Maintenir l’attention du chiot, être très attentif pour le chiot, encourager et le féliciter quand il marche à votre hauteur. (Conditionnement par la récompense).

·       Toujours le tenir à gauche pour avoir la main droite de libre, marche à droite pour les croisements chien contre chien.

·       Effectuer un coup de laisse bref et sec quand le chiot tente de vous dépasser et féliciter à nouveau dès qu’il se trouve à votre hauteur (punition négative et conditionnement).

Les interdits

·       Garder la laisse tendue et de la « pression » dans la laisse. (Développe le stress et l’anxiété du chien, il doit pouvoir se tromper pour pouvoir à notre tour le corrigé).

·       Laisser un chiot mordiller la laisse.

 

Les autres interdits comportementaux

·       Laisser un chien « gagner » si un exercice n’est pas réussit. Si le chien se bloque toujours reprendre et finir la séance éducative par un exercice facile à réussir (Finir sur du positif).

·       Emmener un chiot aux feux d’artifices (Conditionnement à l’anxiété au bruit inconnu).

·       Tolérer que le chiot sorte du véhicule sans ordre (Autorité du maître et sécurité du chien).

·       Tolérer que le chiot traverse une route sans s’asseoir et ou sans ordre (Lui montrer qu’il y a un obstacle, un danger).

·       Tolérer la présence d’un chiot dans la chambre à coucher (A chacun sa place !)

·       Les femelles en périodes ne doivent pas être caressées ou très peu et surtout pas sous le ventre. Ne pas leur laisser des jouets, éviter les câlins trop affectifs, retirer les couvertures ou tapis afin de ne pas déclencher d’éventuelles grossesses nerveuses.

 

 

Les absences du maitre

 
Les bons réflexes

·       Ignorer le chiot lors des minutes qui précèdent votre départ (Ne pas attirer l’attention du chiot sur le fait que vous allez partir).

·       Laisser, dès les premiers jours dans le contexte horaire d’absence souhaité. Ne pas prendre des congés. Il doit pouvoir accepter de rester 1 heure voir plusieurs heures seules. Un scénario qui doit être compris comme étant normal dans sa vie de tous les jours.

·       Partir normalement sans se cacher ni s’adresser au chien pour ne pas l’alarmer d’un départ. Attention à votre scénario de départ, il faut régulièrement changer vos habitudes de départ.

·       Laisser une source sonore ou lumineuse (Il se sentira moins seul).

·       Ignorer le chiot lorsqu’il s’agite à votre retour : sauts, aboiements, fêtes, etc. le chiot et le chien doit comprendre que ce n’est qu’une fois calme que l’on s’intéresse à lui. Dans le cas contraire, il risquerait d’accueillir les gens en sautant sur eux.

·       Caresser le chiot dès qu’il retrouve son calme (Le féliciter pour son comportement).

·       En cas de dégâts : nettoyer en dehors de sa présence, laisser « traîner » volontairement un petit peu des dégâts et le réprimander si d’aventure il essaye de s’y intéresser. Ensuite finir le rangement en dehors de sa présence. Sa maman nettoyait les besoins de ses chiots en les ingurgitant. A vous de déprogrammer ce comportement non désiré en le félicitant lors des besoins en extérieur.

Les interdits

 

·       Enfermer le chiot dans un espace inhabituel (Risque d’anxiété dans un environnement inconnu).

·       En cas de dégâts : NE PAS le réprimander à votre retour. Le chiot ou le chien ne comprendra pas que c’est à cause des dégâts qu’il se fait réprimander mais parce qu’il fait la fête au retour de son maître. Risque d’anxiété de retour de son maître et de faire pipi pour le saluer.


 

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